Là dessus, c'est la notion d'immédiateté qui est mise en avant, et il est demandé au plaqueur de s'extraire de la zone par les côtés, pour ne gêner ni l'arrivée d'un coéquipier gratteur, ni l'arrivée d'un soutien du porteur de balle.
Pour cela, un nouvel élément entre en compte : si un de ses adversaire l'empêche volontairement de sortir, alors cet adversaire sera sanctionné d'une pénalité.
Pour le plaqué, les obligations sont décrite au paragraphe 7 :
- Rendre le ballon disponible pour que le jeu puisse continuer en relâchant, passant ou poussant le ballon dans n’importe quelle direction.
- Se relever ou s’écarter.
- S’assurer qu’ils ne sont pas allongés sur, au-dessus ou près du ballon pour empêcher les joueurs adverses de gagner la possession du ballon.
Ici, même si ce n'est pas clairement écrit, la notion d'immédiateté est désormais appliquée. Le joueur plaqué ne pourra donc plus faire un tour sur lui même pour gagner quelques centimètres et quelques secondes, et devra rendre immédiatement le ballon disponible, sans se coucher dessus.
Par exemple, l'essai refusé à Pau pour le match d'ouverture n'était pas valable car le plaqué est d'abord tombé devant la ligne, avec le ballon au sol, et s'est légèrement redressé pour tendre le bras et aplatir.
Pour la suite, si un gratteur arrive en premier, sur ses appuis, par la porte, et mets les mains directement sur le ballon (pas au sol ou sur un joueur) en le levant, alors le ballon sera considéré comme gagné, et le ruck ne pourra plus être formé.
Ce qui change par rapport à avant ? Dans le texte rien, c'est juste que la consigne est de récompenser immédiatement l'action positive du gratteur, alors qu'avant, on laissait le temps aux soutiens offensifs de venir déblayer.
Résultat : les ballons sortent plus vites, moins de plaquages se transforment en rucks, et par conséquent, le temps de jeu effectif augmente ainsi que le nombre de turnovers.
Pour finir, une petite analyse sur l'essai refusé à Ntamak :
- 1 : Ntamak était-il plaqué ? Oui, il était tenu, plus sur ses appuis, couché sur un autre joueur. Même s'il n'était pas directement au sol, il était plaqué.
- 2 : Le plaqueur a-t-il lâché ? Non. Toutefois, aucun soutien n'était en position de venir déblayer.
- 3 : Les clermontois pouvaient-ils gratter ? Ca s'est passé très vite, mais à partir du moment où Ntamak n'était plus sur ses appuis ils pouvaient aller au ballon. Le contest semble donc légal. Ntamak avait de toute façon l'obligation de libérer son ballon.
Par conséquent, il n'y avait pas essai sur cette action, mais qui devait être sanctionné ?
Même si dans le raisonnement ci-dessus, il est dit de regarder d'abord le plaqueur, il est important, dans une action comme celle-ci, d'analyser les conséquences de chaque faute :
- Le plaqueur ne lâche pas, mais ne touche pas au ballon et aucun soutien offensif ne vient. Sa faute n'a donc que peu d'impact sur le jeu.
- Ntamak s'accroche au ballon malgré un contest efficace, et empêche les jaunes de récupérer la possession en espérant être amené dans l'en but. L'impact sur le jeu est donc énorme.
Selon ces éléments là, la pénalité devait être sifflée contre Toulouse. D'autres arbitres l'auraient sifflée contre Clermont, et leur analyse est tout aussi légitime. Par contre, l'essai ne pouvait en aucun cas être accordé.
Flexioooooon, Lieeeeeeez, JEEEEEEEEU !